Phynances

Il convient avant tout de dégonfler une baudruche : la lettre des impôts est purement informative. Beaucoup d’angoisse pour rien. L’origine de cette angoisse se trouve dans un papier que j’avais reçu antérieurement et que j’avais rempli et renvoyé sans trop m’interroger sur ce que j’écrivais sur le document (j’indiquais la somme que j’avais gagnée en 2006, soit treize mille euros et quelque cents ; hé oui ! Ma foi ! Ne faites pas cette grimace, c’est ce que gagne un artiste de xième plan en France (j’ai à peine gagné plus en 2007)). Or, plus tard, un soupçon a commencé de m’envahir : avais-je rempli correctement le document ? Plus le temps passait et plus je pensais m’être trompé et je m’attendais donc à une réaction ferme du service des finances (note salée ad hoc). C’est pourquoi lorsque cette lettre arriva, je crus que le service en question m’envoyait la note… Tout cela est purement imaginaire finalement. J’ai bâti un scénario catastrophe sur de simples conjectures, fausses qui plus est. Je partirai en Chine l’esprit plus serein, à ceci près que mes comptes sont en négatif. Il est vrai qu’il s’agit d’un voyage dont les frais sont assumés par un organisme belge officiel (n’allez pas croire que je m’offre comme ça des voyages en Chine alors que je suis endetté et que les caisses sont vides !).

Le soleil est revenu. Le printemps est là pour ainsi dire. J’ai imprimé une cinquantaine de gravures hier. J’ai gravé une plaque de bois ce matin. Je vais en préparer une nouvelle cet après-midi. J’ai reçu des nouvelles de Stockholm, il semble que la Blackbookblack Factory y sera en novembre de cette année et encore au printemps 2009. Des maux de tête fréquents ces derniers temps m’inquiètent. Ils deviennent quasi quotidiens, je les attribue aux divers soucis réels et imaginaires dont l’existence foisonne. Je n’ai pas lu ces derniers jours, feuilleté au mieux. Le travail et la lecture sont deux activités qui souvent s’opposent, quoi que l’une et l’autre échangent bien souvent entre elles des tas de choses les plus diverses.