Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Nouvelle Lettre du Jeudi
9 janvier 2008

My darling Clementine

Ce matin, lecture ardue, mais passionnante, de Bakhtine en vue de préparer l’article que je dois remettre à la revue liégeoise la semaine prochaine. La date de remise étant proche, je me concentre sur l’écriture de ce texte ; je remets à plus tard les développements à propos de Corée l’absente. C’est un peu frustrant car je m’arrête au moment où cela commence à devenir intéressant, c’est-à-dire l’examen concret du dispositif de la « revenance » dans le texte camusien. Le temps est gris et maussade. Il pleut déjà derrière les collines noires du Barral. Un voile gris pâle avance lentement sur le plateau. Il pleuvra ici dans un peu moins d’une heure. Je suis obligé de laisser un peu de côté le grec ancien, mais ce temps qui passe me permet aussi de laisser la langue infuser en moi. Deux mauvaises nuits d’affilée ne prédisposent pas à la vivacité de la pensée et de l’écriture encore moins. Je sens combien j’ai la main lourde ce matin. Je dois tirer les phrases comme si elles étaient enfuies dans un puits profond. Et les phrases m’arrivent dans un triste état. Bakhtine soutient la thèse de l’unité de la culture et de l’art. Cette pensée est ce à quoi je m’accroche pour développer l’article liégeois. Hier revu pour la troisième fois My darling Clementine avec Henri Fonda, impérial dans le rôle de William Harp. Comme j’avais vu la semaine dernière La splendeur des Amberson et que l’acteur qui joue le rôle de George Amberson est l’un des frères du shérif, je voyais comme en surimpression le film d’Orson Welles ; ce qui troublait quelque peu, et le compliquait même, le beau récit de John Ford.

Publicité
Publicité
Commentaires
D
"Je dois tirer les phrases comme si elles étaient ENFUIES dans un puits profond." (C'est moi qui souligne.)<br /> <br /> Le lapsus est en effet révélateur de votre difficulté du jour !
La Nouvelle Lettre du Jeudi
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité