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La Nouvelle Lettre du Jeudi
13 septembre 2007

Porti m'a dit...

Jeudi. Ce matin appel de JMA. Sans doute partirais-je à Stanford vers la mi-février. Le projet du Livre Noir se met en place (mais depuis que je lui ai signalé qu’effectivement un financement de son institution serait le bienvenu, plus aucune nouvelle de Z). Fatigue nerveuse, les heures passées devant l’écran. Porti me parle d’un nouveau projet, un roman, court, les livres épais qui ont paru dernièrement, dégoût de cette emphase verbeuse. Le sujet, la disparition du théologien Eckhart lors de son voyage vers Rome. L’homme n’a laissé aucune trace. Il s’est volatilisé. Porti veut écrire ce livre comme une réponse à travers le temps à Benet. Son modèle est Le chevalier de Saxe. Il dit qu’il veut réécrire à sa façon le livre de Benet.

La douleur à la poitrine, sur le côté droit, est réapparue. Mes papiers, en désordre. Je n’ai toujours pas remis le dossier pour mes charges sociales. Ça en devient grotesque. Je suis incapable de gérer comme il se doit une affaire. Porti se moque de mon incapacité, il  a raison. Je suis sorti ce matin en sa compagnie. Nous avons fait le tour du village. Je lui ai parlé du scénario sur l’architecte japonais et je lui ai aussi parlé de mes soucis à propos de S. À qui d’autre pourrais-je évoquer ce délicat problème ? Est-ce un problème ? Non, ça ne l’est pas. C’est un fait qui n’est pas divers. Il me concerne. Hier soir, lecture de Molloy. Porti me raconte qu’il a cherché la maison où l’écrivain s’était caché pendant la guerre. Du côté de Roussillon. Mais il n’a pas trouvé, personne là-bas ne pouvait la lui indiquer clairement. Il s’étonne qu’à Roussillon, dans la librairie, il n’ a trouvé aucun livre de Beckett. Tout de même, me dit-il, voilà un écrivain de première importance qui passe deux ans de sa vie à Roussillon et on ne trouve pour ainsi dire aucune évocation de son passage ! Signe des temps. Indifférence aveugle. Puis nous prenons un chemin de terre sur la droite et nous grimpons vers la colline.

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